Poudre Noire : Les répliques disparues des catalogues

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Ces répliques, qui ne sont plus disponibles dans le commerce parce qu’il s’agit de modèles abandonnés par leur fabricant – quand il n’a pas cessé définitivement toute activité – entrent de plain-pied dans le domaine de la collection.

Diffusés par Palmetto et par Richland Arms Company, ces petits derringers "New Orleans" reproduisent assez fidèlement le minuscule pistolet de gousset "HERO" produit de 1868 à 1873 par la Manhattan Fire Arms company, puis l'American Tool Company dans le New Jersey.

Diffusés par Palmetto, puis par Richland Arms Company, ces petits derringers « New Orleans » reproduisent assez fidèlement le minuscule pistolet de gousset « HERO » produit aux Etats-Unis, de 1868 à 1873, par la Manhattan Fire Arms company, puis l’American Tool Company.

Précisons que ce dossier n’est nullement exhaustif. Des répliques dont la production a cessé de façon définitive, il y en a beaucoup d’autres. Nous pouvons citer, à titre d’exemple : la poivrière « Gold Rush » à six coups en calibre .22 produite par la firme espagnole Astra ; le très original pistolet monocoup « Tingle », ainsi que le modeste mais sympathique pistolet Black Watch Scottish, tous deux réalisés par la firme italienne Armi San Marco ; le petit derringer Sharps à quatre canons en calibre .22 Short, le double-derringer « Maverick » en calibre .45 Long Colt et le superbe pistolet à silex Murdoch, tous trois fabriqués par Aldo Uberti ; le pistolet « Duckfoot » (patte de canard) à trois canons de calibre .36 disposés en éventail commercialisé par la firme américaine Classic Arms ; le revolver Whitney fabriqué par Palmetto ; sans oublier les revolvers produits en Belgique par Centaure…

Cette originale réplique d'un pistolet de voyage était commercialisée par la Navy Arms Company sous la dénomination de "Snake Eyes" (yeux de serpent) en raison du dessin formé par la bouche de ses deux canons juxtaposés.

Cette originale réplique d’un pistolet de voyage était commercialisée aux USA par la Navy Arms Company, sous la dénomination de « Snake Eyes » (yeux de serpent) en raison du dessin formé par la bouche de ses deux canons juxtaposés.

Plus connue par ses produits d'entretien pour armes, la firme américaine Hoppe"s a commercialisé cette étonnante réplique du pistolet Single Shot Sidehammer Target fabriqué par Allen & Thurber aux alentours de 1850.

Plus connue pour ses produits d’entretien destinés aux armes à feu, la firme américaine Hoppe’s a commercialisé cette étonnante réplique du pistolet Single Shot Sidehammer Target fabriqué par Allen & Thurber aux alentours de 1850.

Hoppe's a également diffusé cette très intéressante réplique de la poivrière Worcester Single Action produite par Ethan Allen vers 1835.

Hoppe’s a également diffusé cette très intéressante réplique de la poivrière « Worcester Single Action » produite aux Etats-Unis par Ethan Allen vers 1835.

Le pistolet Rochatte modèle 1830, produit par l'italien Paolo Bondini, constitue une réplique particulièrement soignée d'une arme de tir fabriquée en France vers le milieu du XIXème siècle.

Le pistolet Rochatte modèle 1830, initialement produit par l’italien Paolo Bondini puis par la firme italienne Armi-Sport (Chiappa), constitue une réplique particulièrement soignée d’une arme de tir fabriquée en France vers le milieu du XIXème siècle.

Le modèle Andrew Target du fabricant italien Palmetto ne constitue pas la réplique d'une arme ancienne, mais plutôt une adaptation moderne destinée au tir à la poudre noire.

Le modèle Andrew Target du fabricant italien Palmetto ne constitue pas la réplique d’une arme ancienne, mais plutôt une adaptation moderne destinée au tir à la poudre noire. Il est doté d’une poignée anatomique extrêmement bien réalisée.

Cet article ne serait pas complet si nous ne citions pas la « Classic Arms International Ltd », basée à Lynbrook, dans l’état de New York. Cette firme a standardisé la fabrication de façon étonnante, en produisant des modèles qui partagent un grand nombre d’éléments, à commencer par leur poignée taillée d’une seule pièce dans un bloc de noyer américain. Ces répliques portent le marquage « CMC PAT. PEND. » qui laisse à penser qu’elles ont été produites sous une licence accordée par la Colt Manufacturing Company. Elles ont été largement diffusées aux Etats-Unis, à partir des années 1970, par la maison Dixie Gun Works. Elles étaient notamment proposées sous la forme de kits, la grande facilité avec laquelle elles pouvaient être assemblées garantissant leur succès.

Le « New Orleans Ace » constitue la réplique d’un pistolet monocoup.

Le « New Orleans Ace » constitue la réplique d’un pistolet monocoup.

Dénommé « Elgin Cutlass », ce pistolet combine arme à feu et arme blanche grâce à l’imposante lame dont il est doté.

Dénommé « Elgin Cutlass », ce pistolet combine arme à feu et arme blanche grâce à l’imposante lame de type « Bowie » dont il est doté.

Baptisée « Duckfoot » (patte de canard), cette réplique dispose de trois canons simultanément mis à feu par une cheminée unique.

Baptisée « Duckfoot » (patte de canard), cette réplique d’un pistolet destiné à éviter les mutineries à bord des navires dispose de trois canons simultanément mis à feu par une cheminée unique.

Cette réplique de poivrière « Ethan Allen » dispose d’un mécanisme à double action, mais son faisceau de quatre canons doit être tourné manuellement après chaque coup.

Cette réplique de poivrière « Ethan Allen » dispose d’un mécanisme à double action, mais son faisceau de quatre canons doit être tourné manuellement après chaque coup.

Cet article consacré aux "Répliques disparues" a été publié sur 6 pages dans le magazine Gazette des Armes n°260 (novembre 1995).

Cet article consacré aux « Répliques disparues » a été publié sur 6 pages
dans le magazine Gazette des Armes n°260 (novembre 1995).

Le numéro 260 (novembre 1995) du magazine Gazette des Armes est aujourd’hui épuisé. Vous pouvez télécharger gratuitement les 6 pages de cet article consacré aux répliques disparues en cliquant sur le lien ci-dessous :
Gazette n°260 novembre 1995_Poudre Noire – Répliques disparues

Les pistolets « Patriot » à silex et à percussion / calibre .45

Les mâchoires du chien en col de cygne du modèle à silex enserrent la pierre à feu enrobée d'une feuille de plomb pour en assurer la prise. Dans sa version à percussion, le canon reçoit une masselotte cylindrique porte-cheminée munie à son extrémité d'une vis pour faciliter le nettoyage interne.

Les mâchoires du chien en col de cygne du modèle à silex enserrent la pierre à feu enrobée d’une feuille de plomb pour en assurer la prise. Dans sa version à percussion, le canon reçoit une masselotte cylindrique porte-cheminée munie à son extrémité d’une vis pour faciliter le nettoyage interne.

Distribuées en France depuis plusieurs décennies, en kit ou en version assemblée, sous les marques « Jukar » et « Macris », puis sous le nom de leur fabricant ibérique « Ardesa », ces pistolets constituent des classiques incontournables pour tous les débutants. Si leur prix des plus abordables les relègue le plus souvent parmi les modèles considérés comme des « bas de gamme », ces répliques simples et bon marché gagnent à être connues…

Le banc d'essai des pistolets « Patriot » à silex et à percussion a été publié sur 5 pages dans le magazine Action Guns n° 178 (juin 1995).

Le banc d’essai des pistolets « Patriot » à silex et à percussion a été publié sur 5 pages
dans le magazine Action Guns n° 178 (juin 1995).

 

Target Single Shot Pistol « Tingle » de la firme italienne Armi San Marco / Calibre .44

La pièce maîtresse du pistolet Tingle est son canon octogonal de calibre .44, enfoncé dans la carcasse sur une longueur de sept centimètres et bloqué par une vis située devant le pontet, ce qui le rend aisément démontable et interchangeable.

La pièce maîtresse du pistolet Tingle est son canon octogonal de calibre .44, inséré dans la carcasse sur une longueur de sept centimètres et bloqué par une vis située devant le pontet, ce qui le rend aisément démontable et interchangeable.

Ce pistolet à poudre noire ne constitue pas la réplique d’une arme de la conquête de l’Ouest, mais un modèle original créé en modifiant un revolver pour le transformer en pistolet à un coup. Il est dénommé « Target Single Shot Pistol » par la firme italienne Armi San Marco qui l’a commercialisé au début des années 1970, mais on l’appelle couramment « Tingle », du nom de l’Américain Bob Tingle, armurier à Shelbyville, dans l’Indiana, qui l’a inventé au début des années 1950. Il l’a produit et commercialisé en petite série, au début des années 1960, après avoir créé son entreprise « Tingle Manufacturing Company ».

Présenté dans un coffret en bois et accompagné par ses accessoires, ce pistolet arbore le marquage « TINGLE MFG. CO. SHELBYVILLE IND. U.S.A. ». Il porte le numéro de série « 197 ».

Présenté dans un coffret en bois et accompagné par ses accessoires, ce pistolet arbore le marquage « TINGLE MFG. CO. SHELBYVILLE IND. U.S.A. ». Il porte le numéro de série « 197 ».

Nous avions testé cette réplique italienne en 1993 et nous avions été assez déçus par ses prestations en cible. Ce pistolet nous avait donné l’impression d’avoir été créé selon une idée intéressante, qui sera d’ailleurs reprise par d’autres fabricants (pistolet Andrew de Palmetto, pistolet Scout de Thompson/Center Arms), mais de ne pas avoir été suffisamment mis au point. Reste à son crédit son élégance, son originalité et le charme de ses gravures qui en font une véritable œuvre d’art dans le pur style Western.

Le marteau du chien comporte une cuvette afin de recouvrir entièrement l'amorce lorsqu'il est à l'abattu, ce qui présente l'avantage de protéger la cheminée dans le cas d'une percussion accidentelle à vide. La prise de visée s’effectue au moyen d'une feuille de hausse dérivable, maintenue par une vis dans une entaille pratiquée sur le haut du bâti.

Le marteau du chien comporte une cuvette afin de recouvrir entièrement l’amorce lorsqu’il est à l’abattu, ce qui présente l’avantage de protéger la cheminée dans le cas d’une percussion accidentelle à vide. La prise de visée s’effectue au moyen d’une feuille de hausse dérivable, maintenue par une vis dans une entaille pratiquée sur le haut du bâti.

La gravure, sur le côté gauche de la carcasse, représente un convoi de pionniers en route vers l'Ouest, dans un paysage désertique dont les cactus rappellent ceux de l'Arizona. Les hommes accompagnent, à pied ou à cheval, les chariots tirés par des bœufs.

La gravure, sur le côté gauche de la carcasse, représente un convoi de pionniers en route vers l’Ouest, dans un paysage désertique dont les cactus rappellent ceux de l’Arizona. Les hommes accompagnent, à pied ou à cheval, les chariots tirés par des bœufs.

La gravure, sur le côté droit de la carcasse, représente un chercheur d'or interrompu dans son travail au bord de la rivière par l’arrivée impromptue de deux ours.

La gravure, sur le côté droit de la carcasse, représente un chercheur d’or interrompu dans son travail au bord de la rivière par l’arrivée impromptue de deux ours.

L’arme n'en possédant pas, il est indispensable de se doter d'une baguette pour le chargement.

L’arme n’en possédant pas, il est indispensable de se doter d’une baguette pour le chargement.

Le banc d’essai du pistolet Armi San Marco « Tingle » a été publié sur 4 pages dans le magazine Action Guns n°158 (septembre 1993).

Le banc d’essai du pistolet Armi San Marco « Tingle » a été publié sur 4 pages
dans le magazine Action Guns n°158 (septembre 1993).

Pistolet de poche Liégeois (Davide Pedersoli) / calibre .44

Cette réplique Pedersoli est présentée dans un coffret accompagnée d’une petite poire à poudre et d’une clé spéciale à double usage, permettant à la fois de dévisser le canon pour le chargement et la cheminée pour le nettoyage.

Cette réplique Pedersoli est présentée dans un coffret accompagnée d’une petite poire à poudre et d’une clé spéciale à double usage, permettant à la fois de dévisser le canon pour le chargement et la cheminée pour le nettoyage.

Il n’a pas la gloire des modèles militaires, ni la beauté des pistolets de duel, mais il était toujours dans la poche ou la table de nuit de nos grands-pères.

Le manufacturier italien Davide Pedersoli nous propose une attrayante réplique de cette petite arme populaire qui dispose d’une platine à coffre, d’une queue de détente escamotable et d’un canon « à balle forcée ».

La réplique italienne est accompagnée ici par trois pistolets de poche anciens authentiques. Ces petits pistolets à coffre connurent un grand succès, comme arme de défense, de 1820 à 1860 environ, avant de céder progressivement leur place aux revolvers.

La réplique italienne est accompagnée ici par trois pistolets de poche anciens authentiques. Ces petits pistolets à coffre connurent un grand succès, comme arme de défense, de 1820 à 1860 environ, avant de céder progressivement leur place aux revolvers.

Le banc d'essai de la réplique de pistolet de poche liégeois a été publié sur 4 pages dans le magazine Action Guns n°150 (octobre 1992).

Le banc d’essai de la réplique de pistolet de poche liégeois a été publié sur 4 pages
dans le magazine Action Guns n°150 (octobre 1992).

Pistolet à silex « Murdoch » (Uberti) / calibre .59

Les pistolets à silex fabriqués en Ecosse par John Murdoch vont acquérir en Amérique une prestigieuse réputation après s’être illustrés, au cours de la Guerre de l’Indépendance, aux mains des soldats en kilt du régiment royal des Highlands, connu sous le nom de la « Garde noire ».

Superbement reproduite par la firme italienne Aldo Uberti, cette copie du pistolet « Murdoch » se démarque notamment par sa monture en acier finement gravée et sa poignée en « corne de bélier », typique des pistolets des Highlands, ornée d’un médaillon en argent gravé d’un motif héraldique.

Superbement reproduite par la firme italienne Aldo Uberti, cette copie du pistolet « Murdoch » se démarque notamment par sa monture en acier finement gravée et sa poignée en « corne de bélier », typique des pistolets des Highlands, ornée d’un médaillon en argent gravé d’un motif héraldique.

Rompant avec la plupart des fabrications modernes élaborées au moyen de machines-outils perfectionnées, la firme italienne Aldo Uberti nous apporte la preuve éclatante de son savoir-faire avec cette réplique dont la fabrication, qui réserve une large part au travail manuel, réclame une grande maîtrise armurière. Le banc d’essai que nous avons réalisé démontre en outre l’indéniable efficacité de ce type de pistolet à la fois puissant, robuste et léger, capable d’offrir une très bonne précision à courte distance.

Le banc d’essai de la réplique du pistolet Murdoch a été publié sur 5 pages dans le magazine Gazette des Armes n°172 (décembre 1987).

Le banc d’essai de la réplique du pistolet Murdoch a été publié sur 5 pages
dans le magazine Gazette des Armes n°172 (décembre 1987).