Aujourd’hui centenaire – il a été créé par John Mooses Browning en 1905 – le calibre .45 ACP n’est nullement obsolète. Sa balle lourde et lente se classe toujours en tête dans la recherche du meilleur pourcentage de « One-Shot-Stop Hit » (mise hors combat au premier coup), d’après les statistiques réalisées aux Etats-Unis.
Les capacités réelles d’une munition tirée dans une arme de poing sont méconnues, du grand public bien sûr, pour qui l’arme à feu constitue un sujet tabou dont il ignore quasiment tout, mais des professionnels des forces de l’ordre aussi, ce qui est évidemment beaucoup plus étonnant. Les tireurs sportifs eux-mêmes, qui s’amusent pourtant parfois à remplacer les cibles en carton par des quilles de bowling ou des gongs en acier, n’ont pas toujours une idée précise des performances de leur arme. Nous avons été étonnés de constater, après avoir doté notre stand de tir d’une casquette en bastaings de six centimètres d’épaisseur – comme la nouvelle réglementation nous y obligeait, afin que les tireurs ne puissent plus « voir le ciel » quand ils sont au pas de tir – que bon nombre d’entre eux étaient persuadés que ces bastaings en pin suffiraient à stopper les projectiles de calibre .45 ACP !
Diverses munitions de calibre .45 ACP, de gauche à droite : Federal FMJ (Full Metal Jacket) ; Federal SWC (Semiwadcutter) ; CCI Blazer SWC (à noter la douille en aluminium) ; SIB haute perforation ; Arcane haute perforation ; Remington HP (Hollow-Point) ; Federal Inspector ; IMI à balle Gold Dot ; CCI à grenaille ; Fiocchi à blanc.
Cette étude sur l’efficacité des munitions de calibre .45 ACP a été publiée sur 5 pages
dans le magazine Action Armes & Tir n°305 (janvier 2007)