Mousqueton suisse Schmidt-Rubin modèle 1911 (K11) / calibre 7,5 x 55 mm

Le mousqueton suisse K11 employé pour notre banc d’essai est accompagné ici par divers accessoires aimablement prêtés par la société AAS (www.aassniper98.com) : deux casques suisses modèle 1918 (dont l’un est muni de son couvre-casque amovible) ; une baïonnette suisse modèle 1918-31 ; une cartouchière suisse en cuir dont chacune des six poches peut recevoir deux lames-chargeurs et un bouchon de canon.

Le mousqueton suisse K11 employé pour notre banc d’essai est accompagné ici par divers accessoires aimablement prêtés par la société AAS (www.aassniper98.com) : deux casques suisses modèle 18/40 (dont l’un est muni de son couvre-casque réversible) ; une baïonnette suisse modèle 1918-31 ; une cartouchière suisse en cuir dont chacune des six poches peut recevoir deux lames-chargeurs et un bouchon de canon.

La famille des fusils d’ordonnance suisses compte de très nombreux modèles et variantes. Afin de simplifier, nous allons nous intéresser ici uniquement aux modèles les plus marquants.

En 1889, la Suisse avait adopté le fusil d’infanterie « Gewehr 89 » (en abrégé G89) en remplacement du fusil Vetterli qui tirait une cartouche à poudre noire. Le G89 fonctionnait selon le principe de la culasse à mouvement rectiligne développée par le colonel Rudolf Schmidt (1832-1898) et tirait une munition de calibre 7,5 x 53,5 mm conçue par le major Edouard-Alexandre Rubin (1846-1920). Il s’agissait d’une arme à répétition dont le chargeur pouvait contenir 12 cartouches.

Il sera remplacé en 1911 par le fusil « Gewehr 1911 » (G11), qui reprend le principe de la culasse à mouvement rectiligne mais se démarque par une cartouche plus puissante, de calibre 7,5 × 55 mm et par une capacité de chargeur réduite à 6 coups. Il est accompagné par un modèle raccourci et allégé, le mousqueton « Karabiner 1911 » (en abrégé K11).

Les fusils d’ordonnance suisse Schmidt-Rubin se démarquent par leur exceptionnelle qualité de fabrication et leur système à répétition commandé au moyen d’une culasse à mouvement rectiligne particulièrement facile et rapide à manœuvrer.

Les fusils d’ordonnance suisse Schmidt-Rubin se démarquent par leur exceptionnelle qualité de fabrication et leur système à répétition commandé au moyen d’une culasse à mouvement rectiligne particulièrement facile et rapide à manœuvrer.

Le principe de culasse à mouvement rectiligne, qui va perdurer de 1889 à 1957, sera repris sur le mousqueton « Karabiner 1931 » (K31) qui utilise la même munition que ses prédécesseurs. Le cahier des charges du K31 stipulait que l’arme devait avoir une longueur égale à celle du Mousqueton K11 et une précision en cible équivalente à celle du fusil G11. Après les essais, effectués sur une petite série de 200 armes confiées à différentes écoles militaires ainsi qu’à des sociétés de tir, où les excellents résultats obtenus par le champion du monde de tir Karl Zimmermann avec l’une de ces armes furent particulièrement remarqués, la décision d’adoption du K31 en remplacement du système 1911 fut prise par le Conseil fédéral en date du 22 janvier 1932. Le mousqueton K31 devient ainsi l’arme à feu de toutes les troupes portant fusil.

1ère partie : présentation

2ème partie : tirs à 50 m

3ème partie : tirs à 100 m


Le casque modèle 18/40 (adopté en 1918, modifié en 1940), est bien conçu et très bien réalisé, à l’image de tout l’équipement de l’armée helvétique. Il se démarque par sa visière allongée, sa peinture extérieure noire mate granuleuse (mélangée à de la sciure de bois) et son couvre-casque en tissu réversible qui lui offre deux types de camouflage.

Le casque modèle 18/40 (adopté en 1918, modifié en 1940), est bien conçu et très bien réalisé, à l’image de tout l’équipement de l’armée helvétique. Il se démarque par sa visière allongée, sa peinture extérieure noire mate granuleuse (mélangée à de la sciure de bois) et son couvre-casque en tissu réversible qui lui offre deux types de camouflages.

Fusil yougoslave M48 / calibre 8 x 57 JS

Conçu par Paul Mauser en 1896 et adopté en 1898, le G98 (Gewehr 98), chambré pour la cartouche de calibre 7,92 Mauser (8 x 57 JS), avait armé les troupes allemandes durant la Première Guerre mondiale. Elaboré en 1931 et adopté en 1935, le K98k (Karabiner 98 kurz), qui a été le fusil standard de l’armée allemande sous le IIIème Reich, était une version raccourcie du G98, afin de le rendre plus maniable. Adopté après-guerre par la Yougoslavie, le modèle M48 peut être considéré comme une copie du Mauser K98k, dont il reprend le calibre et les dimensions. Il a été produit, de 1948 à 1952, par l’arsenal Crvena Zastava.

Le fusil M48, dont on remarque ici, la culasse étant ouverte, le levier d’armement dont la boule est partiellement rognée afin de ne pas nécessiter un évidement du bois de la monture, est accompagné de cartouches de calibre 8 x 57 JS manufacturées par la firme allemande Geco.

Le fusil M48, dont on remarque ici, la culasse étant ouverte, le levier d’armement dont la boule est partiellement rognée afin de ne pas nécessiter un évidement du bois de la monture, est accompagné de cartouches de calibre 8 x 57 JS manufacturées par la firme allemande Geco.

Ce fusil yougoslave ne diffère du K98k que par quelques détails : un boîtier de culasse très légèrement plus court (de quelques 5 mm) ; un levier d’armement moins coudé, avec une boule de manœuvre tronquée ne nécessitant pas l’évidement du bois pour l’accueillir ; l’absence de l’œillet de démontage (trou cerclé d’acier situé au milieu de la crosse, destiné à faciliter le démontage de la culasse) ; un garde-main se prolongeant vers l’arrière pour envelopper la hausse, ce qui assure une meilleure protection à cette dernière mais gêne un peu la visée aux courtes distances et procure à la silhouette de l’arme un aspect bossu.

VIDEO :

Une vidéo montrant l’une des causes possibles des problèmes d’alimentation pouvant être rencontrés sur un fusil Mauser et la façon d’y remédier. C’est en anglais, mais les images parlent d’elles-mêmes…

Tir avec baïonnette au canon – Fusil Mosin-Nagant modèle 1891/30

L’équipement de l’Armée rouge ne comportait pas de fourreau réglementaire et les soldats portaient leur baïonnette continuellement fixée au bout de leur fusil. Ce qui implique qu’ils devaient tirer avec la baïonnette au canon, usage formellement déconseillé dans la grande majorité des armées, cette pratique venant fausser le tir par interférence avec la fréquence vibratoire du canon.

Cependant, un auteur affirme au sujet du Mosin-Nagant que ce fusil était étudié pour tirer avec la baïonnette au canon et que cela « augmente la précision, grâce aux vibrations harmoniques créées quand une balle est tirée ». Il n’en fallait pas plus pour nous inciter à retourner sur le terrain avec un fusil, sa baïonnette et une boîte de cartouches…

Nous avons testé la précision de ce fusil à 100 m sur 10 coups, avec des cartouches russes Barnaul à balle de 203 grains, en réalisant tour à tour deux groupements de cinq coups avec et sans la baïonnette fixée au bout du canon.

Nous avons testé la précision de ce fusil à 100 m sur 10 coups, avec des cartouches russes Barnaul à balle de 203 grains, en réalisant tour à tour deux groupements de cinq coups avec et sans la baïonnette fixée au bout du canon.

Tirs à 100 m, avec et sans baïonnette

Il convient quand même de préciser que notre test ne fait qu’ouvrir le débat et que ce dernier n’est pas clos. De nombreuses questions restent en suspens. Les soldats russes avaient-ils réellement pour habitude de tirer avec  la baïonnette fixée au bout du canon ? Pas sûr que cette pratique ait perduré au cours de la guerre. Et les résultats probants que nous avons enregistrés avec le modèle 1891/30 que nous avons testé, daté de 1943, sont-ils réellement transposables à tous les exemplaires de ce fusil et à tous les types de cartouches ?

Et précisons bien, pour finir, que cette pratique concerne uniquement les armes russes (et encore, pas tous les modèles), lesquelles constituent des cas bien particuliers dans l’armement mondial.

Publication :

Le banc d'essai du fusil Mosin-Nagant modèle 1891/30 a été publié sur 6 pages dans le magazine Action n° 358 (juillet/août 2014).

Le banc d’essai du fusil Mosin-Nagant modèle 1891/30 a été publié sur 6 pages
dans le magazine Action n° 358 (juillet/août 2014).

 

Fusil d’infanterie russe Mosin-Nagant modèle 1891/30 – Calibre 7,62 x 54 R

Mis en service en 1891, le fusil à répétition par culasse à verrou Mosin-Nagant a été employé, sous différentes versions, par les forces armées de la Russie impériale, puis par l’Union soviétique et différents pays du bloc de l’Est jusque dans les années 1960.

En raison de ses remarquables qualités balistiques, sa cartouche de calibre 7,62 x 54 R est encore utilisée de nos jours dans le Dragounov SVD et dans les multiples versions (PKM, PKS, PKT, PKB, PKP…) de la mitrailleuse Kalachnikov.

Le Mosin-Nagant modèle 1891/30 de notre test est équipé ici de sa bretelle en toile et cuir. Il est accompagné par deux clips de cinq cartouches de calibre 7,62 x 54 R provenant des surplus militaires soviétiques, un bachi et un ceinturon de la marine soviétique.

Le Mosin-Nagant modèle 1891/30 de notre test est équipé ici de sa bretelle en toile et cuir. Il est accompagné par deux clips de cinq cartouches de calibre 7,62 x 54 R provenant des surplus militaires soviétiques, un bachi et un ceinturon de la marine soviétique.

Le Modèle 1891/30 que nous testons ici constitue la version la plus courante du Mosin-Nagant, qui a été produite et distribuée à l’armée soviétique de 1930 à 1945.

Ce fusil présente aujourd’hui l’avantage, depuis la nouvelle réglementation (loi du 6 mars 2012 entrée en vigueur à compter du 6 septembre 2013), de pouvoir être acquis dans son calibre d’origine par les tireurs sportifs. Nous avons réalisé, avec l’aide d’un tireur qui pratique depuis peu le rechargement de ce calibre, les quatre courtes vidéos suivantes :

1ère partie : présentation

La très belle hausse tangentielle à curseur mobile du fusil Mosin-Nagant 1891/30 est graduée de 100 à 2000 mètres. Les chiffres, de 1 à 20, correspondent aux hectomètres tandis que les graduations, au nombre de 39, prennent également en compte les distances intermédiaires (demi-hectomètres).

La très belle hausse tangentielle à curseur mobile du fusil Mosin-Nagant 1891/30 est graduée de 100 à 2000 mètres. Les chiffres, de 1 à 20, correspondent aux hectomètres tandis que les graduations, au nombre de 39, prennent également en compte les distances intermédiaires (demi-hectomètres).

2ème partie : tirs à 50 m avec le fusil d’infanterie

Le fusil de tireur d’élite est muni d’une courte lunette PU à grossissement 3,5 fois, solidement fixée sur le côté gauche du boîtier de culasse. L’installation de cette visée optique, qui sera en service de 1942 à 1963, implique le renforcement du boîtier de culasse et l’adoption d’un levier de manœuvre allongé et coudé.

Le fusil de tireur d’élite est muni d’une courte lunette PU à grossissement 3,5 fois, solidement fixée sur le côté gauche du boîtier de culasse. L’installation de cette visée optique, qui sera en service de 1942 à 1963, implique le renforcement du boîtier de culasse et l’adoption d’un levier de manœuvre allongé et coudé.

3ème partie : tirs à 100 m avec le fusil de sniper

Quelques accessoires pour le fusil Mosin-Nagant, de bas en haut : - outil tournevis, permettant également de dévisser le percuteur et de contrôler sa longueur ; - embout avec son axe transversal servant de poignée à la baguette de nettoyage ; - protège-bouche, pour éviter le frottement de la baguette de nettoyage ; - huilier en aluminium à 2 compartiments étanches (produit nettoyant et lubrifiant) : - baïonnette, dont l’extrémité peut également être utilisée comme tournevis ; - modérateur de son à membranes en caoutchouc et fixation à baïonnette (chez AAS Sniper).

Quelques accessoires pour le fusil Mosin-Nagant, de bas en haut :
– outil tournevis, permettant également de dévisser le percuteur et de contrôler sa longueur ;
– embout avec son axe transversal servant de poignée à la baguette de nettoyage ;
– protège-bouche, pour éviter le frottement de la baguette de nettoyage ;
– huilier en aluminium à 2 compartiments étanches (produit nettoyant et lubrifiant) :
– baïonnette, dont l’extrémité peut également être utilisée comme tournevis ;
– modérateur de son à membranes en caoutchouc et fixation à baïonnette (chez AAS Sniper).

4ème partie : ses différents accessoires

Publication :

Le banc d'essai du fusil Mosin-Nagant modèle 1891/30 a été publié sur 6 pages dans le magazine Action n° 358 (juillet/août 2014).

Le banc d’essai du fusil Mosin-Nagant modèle 1891/30 a été publié sur 6 pages
dans le magazine Action n° 358 (juillet/août 2014).

 

Fusil réglementaire MAS modèle 1936 rechambré / calibre .300 Savage

Le MAS (Manufacture d'Armes de St-Etienne) modèle 1936 est un fusil à répétition dont la construction sommaire doit être considérée comme un chef-d’œuvre de simplicité et de robustesse, qualités essentielles sur une arme militaire. Cet exemplaire rechambré en calibre civil, en l’occurrence le .300 Savage, permet l’utilisation des lames-chargeur réglementaires pour un approvisionnement rapide de son magasin.

Le MAS (Manufacture d’Armes de St-Etienne) modèle 1936 est un fusil à répétition dont la construction sommaire doit être considérée comme un chef-d’œuvre de simplicité et de robustesse, qualités essentielles sur une arme militaire.
Cet exemplaire rechambré en calibre civil, en l’occurrence le .300 Savage, permet l’utilisation des lames-chargeur réglementaires pour un approvisionnement rapide de son magasin.

Le banc d’essai du fusil réglementaire MAS 1936 rechambré en calibre civil a été publié sur 5 pages dans le magazine Cibles n°325 (avril 1997)

Le banc d’essai du fusil réglementaire MAS 1936 rechambré en calibre civil a été publié sur 5 pages
dans le magazine Cibles n°325 (avril 1997)

Le banc d’essai du fusil MAS 1936 rechambré en calibre .300 Savage ayant suscité un abondant courrier de lecteurs, il a été retenu deux lettres, concernant les éléments de visée, qui ont fait l’objet d’une publication dans le magazine Cibles n°336 (mars 1998)

Le banc d’essai du fusil MAS 1936 rechambré en calibre .300 Savage ayant suscité un abondant courrier de lecteurs, il a été retenu deux lettres, concernant les éléments de visée, qui ont fait l’objet d’une publication sur 3 pages dans le magazine Cibles n°336 (mars 1998)