La marine française adopte, dès 1858, le revolver présenté trois ans auparavant à l’exposition internationale de Paris par l’armurier français Eugène Lefaucheux. C’est un modèle à 6 coups, qui tire en simple action une cartouche à broche de calibre 11 mm chargée à la poudre noire. Pendant ce temps, l’armée de terre conserve son pistolet à un coup modèle 1822 T bis, dont la balle de 17 mm doit être introduite par la bouche. Une arme dont la conception, au mode de mise à feu près, remonte au temps des guerres napoléoniennes.
Douze années s’écouleront et la défaite de 1870 surviendra avant que les instances militaires ne se décident à doter nos soldats d’une arme de poing à répétition. C’est le revolver réalisé par les armuriers Chamelot et Delvigne, qui chambre une cartouche de calibre 11 mm à percussion centrale et bénéficie d’une platine sélective, offrant le choix entre la simple et la double action, qui est adopté. Le modèle 1873, en acier poli, armera la troupe tandis que le modèle 1874, sa version en acier bronzé avec un barillet allégé, sera attribué aux officiers.