Target Single Shot Pistol « Tingle » de la firme italienne Armi San Marco / Calibre .44

La pièce maîtresse du pistolet Tingle est son canon octogonal de calibre .44, enfoncé dans la carcasse sur une longueur de sept centimètres et bloqué par une vis située devant le pontet, ce qui le rend aisément démontable et interchangeable.

La pièce maîtresse du pistolet Tingle est son canon octogonal de calibre .44, inséré dans la carcasse sur une longueur de sept centimètres et bloqué par une vis située devant le pontet, ce qui le rend aisément démontable et interchangeable.

Ce pistolet à poudre noire ne constitue pas la réplique d’une arme de la conquête de l’Ouest, mais un modèle original créé en modifiant un revolver pour le transformer en pistolet à un coup. Il est dénommé « Target Single Shot Pistol » par la firme italienne Armi San Marco qui l’a commercialisé au début des années 1970, mais on l’appelle couramment « Tingle », du nom de l’Américain Bob Tingle, armurier à Shelbyville, dans l’Indiana, qui l’a inventé au début des années 1950. Il l’a produit et commercialisé en petite série, au début des années 1960, après avoir créé son entreprise « Tingle Manufacturing Company ».

Présenté dans un coffret en bois et accompagné par ses accessoires, ce pistolet arbore le marquage « TINGLE MFG. CO. SHELBYVILLE IND. U.S.A. ». Il porte le numéro de série « 197 ».

Présenté dans un coffret en bois et accompagné par ses accessoires, ce pistolet arbore le marquage « TINGLE MFG. CO. SHELBYVILLE IND. U.S.A. ». Il porte le numéro de série « 197 ».

Nous avions testé cette réplique italienne en 1993 et nous avions été assez déçus par ses prestations en cible. Ce pistolet nous avait donné l’impression d’avoir été créé selon une idée intéressante, qui sera d’ailleurs reprise par d’autres fabricants (pistolet Andrew de Palmetto, pistolet Scout de Thompson/Center Arms), mais de ne pas avoir été suffisamment mis au point. Reste à son crédit son élégance, son originalité et le charme de ses gravures qui en font une véritable œuvre d’art dans le pur style Western.

Le marteau du chien comporte une cuvette afin de recouvrir entièrement l'amorce lorsqu'il est à l'abattu, ce qui présente l'avantage de protéger la cheminée dans le cas d'une percussion accidentelle à vide. La prise de visée s’effectue au moyen d'une feuille de hausse dérivable, maintenue par une vis dans une entaille pratiquée sur le haut du bâti.

Le marteau du chien comporte une cuvette afin de recouvrir entièrement l’amorce lorsqu’il est à l’abattu, ce qui présente l’avantage de protéger la cheminée dans le cas d’une percussion accidentelle à vide. La prise de visée s’effectue au moyen d’une feuille de hausse dérivable, maintenue par une vis dans une entaille pratiquée sur le haut du bâti.

La gravure, sur le côté gauche de la carcasse, représente un convoi de pionniers en route vers l'Ouest, dans un paysage désertique dont les cactus rappellent ceux de l'Arizona. Les hommes accompagnent, à pied ou à cheval, les chariots tirés par des bœufs.

La gravure, sur le côté gauche de la carcasse, représente un convoi de pionniers en route vers l’Ouest, dans un paysage désertique dont les cactus rappellent ceux de l’Arizona. Les hommes accompagnent, à pied ou à cheval, les chariots tirés par des bœufs.

La gravure, sur le côté droit de la carcasse, représente un chercheur d'or interrompu dans son travail au bord de la rivière par l’arrivée impromptue de deux ours.

La gravure, sur le côté droit de la carcasse, représente un chercheur d’or interrompu dans son travail au bord de la rivière par l’arrivée impromptue de deux ours.

L’arme n'en possédant pas, il est indispensable de se doter d'une baguette pour le chargement.

L’arme n’en possédant pas, il est indispensable de se doter d’une baguette pour le chargement.

Le banc d’essai du pistolet Armi San Marco « Tingle » a été publié sur 4 pages dans le magazine Action Guns n°158 (septembre 1993).

Le banc d’essai du pistolet Armi San Marco « Tingle » a été publié sur 4 pages
dans le magazine Action Guns n°158 (septembre 1993).

Reportage : visite de la fabrique italienne Uberti

Cent ans après, Aldo Uberti a refait, de façon plus pacifique, la conquête de l'Ouest. Sa firme a probablement fabriqué plus de répliques d'armes de la guerre de Sécession qu'il n'en a été utilisé durant toute la durée du conflit, et plus de revolvers Single Action Army et de carabines à levier de sous-garde qu'il n'en a été employé durant tout le dix-neuvième siècle.

Cent ans après, Aldo Uberti a refait, de façon plus pacifique, la conquête de l’Ouest. Sa firme a probablement fabriqué plus de répliques d’armes de la guerre de Sécession qu’il n’en a été utilisé durant toute la durée du conflit, et plus de revolvers Single Action Army et de carabines à levier de sous-garde qu’il n’en a été employé durant tout le dix-neuvième siècle…

L’usine Uberti a converti plusieurs milliers de tonnes d’acier en près d’un million d’armes fines. La liste des modèles reproduits couvre toutes les catégories d’armes à feu de 1847 à 1890, des carabines Hawken jusqu’aux revolvers à cartouches métalliques, en passant par les pistolets à silex du duel Hamilton-Burr et les derringers Sharps à quatre canons. Actuellement, Uberti produit environ 18000 armes par an, dont 10 % sont destinées à l’Allemagne et la France, tout le reste étant absorbé par l’énorme marché américain.

Ces barres d'acier de différents diamètres constituent la matière première avec laquelle l'usine Uberti confectionne les barillets et les canons.

Ces barres d’acier de différents diamètres constituent la matière première avec laquelle l’usine Uberti confectionne les barillets et les canons.

Les ébauches de barillets, en attente de forage des chambres.

Les ébauches de barillets, en attente de forage des chambres.

Il est possible d'entrevoir, au détour des allées de l'atelier d'ajustage, quelques pièces fort intéressantes, pas encore commercialisées, comme cette crosse « Tiffany » installée sur une réplique du revolver Colt Army modèle 1860.

Il est possible d’entrevoir, au détour des allées de l’atelier d’ajustage, quelques pièces fort intéressantes, pas encore commercialisées, comme cette crosse « Tiffany » installée sur une réplique du revolver Colt Army modèle 1860.

 

Le compte rendu de notre visite de l'usine Uberti a été publié sur 4 pages dans le magazine Action Guns n°154 (avril 1993)

Le compte rendu de notre visite de l’usine Uberti a été publié sur 4 pages dans le magazine Action Guns n°154 (avril 1993)

Les revolvers sudistes à bâti en laiton / calibre .36

Lorsque la Guerre de Sécession éclate, le 14 avril 1861, les états confédérés du Sud ne manquent pas d’hommes braves et vigoureux. En revanche, les industries, le savoir-faire et les matières premières nécessaires à la fabrication des armes leur font cruellement défaut. Celles prises sur l’ennemi, celles qu’arrivent à leur faire parvenir les « Forceurs de blocus » et les petites quantités fabriquées à la hâte dans des manufactures improvisées ne suffiront pas à combler la pénurie.

L'amateur de répliques peut se procurer, pour une somme relativement modique puisque les modèles à carcasse en laiton sont les moins chers de la gamme, une copie relativement fidèle des rarissimes revolvers sudistes « Spiller & Burr », « Griswold & Gunnison » et « Schneider & Glassick ».

L’amateur de répliques peut se procurer, pour une somme relativement modique puisque les modèles à carcasse en laiton sont les moins chers de la gamme, une copie relativement fidèle des rarissimes revolvers sudistes « Spiller & Burr », « Griswold & Gunnison » et « Schneider & Glassick ».

Le tir, les performances et l’agrément d’utilisation de ces répliques sont identiques à ceux des modèles plus onéreux, leur carcasse en laiton ne constituant nullement un handicap.

Superbe réplique gravée à la main de revolver confédéré Spiller & Burr de calibre .36, numéro de série 972, fabriquée en Italie pour la firme américaine Navy Arms, présentée dans une réplique artisanale de coffret en acajou réalisée par le français Rémi Bourgeois, accompagnée par des répliques modernes d’accessoires d’époque : poire à poudre, distributeur d’amorces, moule à balles, huilier...

Superbe réplique gravée à la main du modèle confédéré Spiller & Burr 1862 de calibre .36. Ce revolver, qui a été fabriqué en Italie pour la firme américaine Navy Arms, porte le numéro de série 972. Il a reçu les poinçons du banc d’épreuve de Gardone, parmi lesquels figure le code XXX désignant l’année 1972. Il est présenté dans un coffret en acajou réalisé par l’artisan français Rémi Bourgeois, accompagné par des répliques modernes d’accessoires d’époque : poire à poudre, distributeur d’amorces, moule à balles et huilier.

Le banc d'essai des revolvers à bâti en laiton a été publié sur 6 pages dans le magazine Action Guns n° 152 (décembre 1992).

Le banc d’essai des revolvers à bâti en laiton a été publié sur 6 pages
dans le magazine Action Guns n° 152 (décembre 1992).

 

Pistolet de poche Liégeois (Davide Pedersoli) / calibre .44

Cette réplique Pedersoli est présentée dans un coffret accompagnée d’une petite poire à poudre et d’une clé spéciale à double usage, permettant à la fois de dévisser le canon pour le chargement et la cheminée pour le nettoyage.

Cette réplique Pedersoli est présentée dans un coffret accompagnée d’une petite poire à poudre et d’une clé spéciale à double usage, permettant à la fois de dévisser le canon pour le chargement et la cheminée pour le nettoyage.

Il n’a pas la gloire des modèles militaires, ni la beauté des pistolets de duel, mais il était toujours dans la poche ou la table de nuit de nos grands-pères.

Le manufacturier italien Davide Pedersoli nous propose une attrayante réplique de cette petite arme populaire qui dispose d’une platine à coffre, d’une queue de détente escamotable et d’un canon « à balle forcée ».

La réplique italienne est accompagnée ici par trois pistolets de poche anciens authentiques. Ces petits pistolets à coffre connurent un grand succès, comme arme de défense, de 1820 à 1860 environ, avant de céder progressivement leur place aux revolvers.

La réplique italienne est accompagnée ici par trois pistolets de poche anciens authentiques. Ces petits pistolets à coffre connurent un grand succès, comme arme de défense, de 1820 à 1860 environ, avant de céder progressivement leur place aux revolvers.

Le banc d'essai de la réplique de pistolet de poche liégeois a été publié sur 4 pages dans le magazine Action Guns n°150 (octobre 1992).

Le banc d’essai de la réplique de pistolet de poche liégeois a été publié sur 4 pages
dans le magazine Action Guns n°150 (octobre 1992).

La réplique Uberti du Colt Texas Paterson/Calibre .36

La réplique Uberti bénéficie d’une prise en main tout à fait correcte et elle procure à 25 mètres une précision remarquable pour peu qu’on utilise une charge modérée (1 gramme de PNT2) qui donne à la balle une vitesse moyenne de 260 m/s .

La réplique Uberti bénéficie d’une prise en main tout à fait correcte et elle procure à 25 mètres une précision remarquable pour peu qu’on utilise une charge modérée (1 gramme de PNT2) qui donne à la balle une vitesse moyenne de 260 m/s .

La production des revolvers et des carabines à barillet Colt débute en 1836 dans la ville de Paterson, située dans le New Jersey. Il est difficile de procéder à l’analyse et la classification de ces armes fabriquées par la « Patent Arms Manufacturing Company », dont les premiers exemplaires sont expérimentaux. Un certain nombre de revolvers, somptueusement gravés et présentés dans un coffret garni d’accessoires, est offert par Samuel Colt à de hautes personnalités dans le but de promouvoir la marque et tenter d’obtenir des commandes militaires…

La réplique du Colt Texas Paterson, accompagnée par une copie de la poire à poudre d'époque, à cinq becs, qui lui était destinée.

La réplique du Colt Texas Paterson, accompagnée par une copie de la poire à poudre d’époque, à cinq becs, qui lui était destinée.

Les dessins des revolvers qui accompagnent les premiers brevets déposés par Samuel Colt nous étonnent par leur silhouette stylisée et futuriste, mais ils présentent déjà les principales caractéristiques mécaniques qui assureront sa célébrité à leur génial inventeur. En l'absence de levier de chargement et de pontet, ce premier revolver présente une allure sobre, élégante et originale tout à fait différente de celle de ses successeurs.

Les dessins des revolvers qui accompagnent les premiers brevets déposés par Samuel Colt nous étonnent par leur silhouette stylisée et futuriste, mais ils présentent déjà les principales caractéristiques mécaniques qui assureront sa célébrité à leur génial inventeur. En l’absence de levier de chargement et de pontet, ce premier revolver présente une allure sobre, élégante et originale tout à fait différente de celle de ses successeurs.

Le mécanisme des Colt Paterson est beaucoup plus complexe que celui qui équipera les revolvers Colt de la seconde génération. Heureusement son démontage, assez délicat, n'est pas indispensable lors du nettoyage : sa conception intelligente et ses ajustages serrés le protègent assez efficacement contre l'intrusion de résidus de poudre brûlée.

Le mécanisme des Colt Paterson est beaucoup plus complexe que celui qui équipera les revolvers Colt de la seconde génération. Heureusement son démontage, assez délicat, n’est pas indispensable lors du nettoyage : sa conception intelligente et ses ajustages serrés le protègent assez efficacement contre l’intrusion de résidus de poudre brûlée.

Ce somptueux coffret d'époque en acajou renferme un « Belt model Paterson n°3 » gravé, incrusté de fils d’argent et doté d’une poignée en ivoire. Il est muni d’un canon de 4 pouces 5/8 mais le coffret renferme également un canon d’une longueur de 12 pouces ainsi qu’un barillet de rechange et quelques accessoires spécifiques (photo provenant de l’ouvrage « Colt Engraving »).

Ce somptueux coffret d’époque en acajou renferme un « Belt model Paterson n°3 » gravé, incrusté de fils d’argent et doté d’une poignée en ivoire. Il est muni d’un canon de 4 pouces 5/8 mais le coffret renferme également un canon d’une longueur de 12 pouces ainsi qu’un barillet de rechange et quelques accessoires spécifiques (photo provenant de l’ouvrage « Colt Engraving »).

Le banc d’essai de la réplique du Colt Texas Paterson a été publié sur 5 pages dans le magazine Action Guns n°149 (septembre 1992).

Le banc d’essai de la réplique du Colt Texas Paterson a été publié sur 5 pages
dans le magazine Action Guns n°149 (septembre 1992).