Les pistolets signaleurs allemands à double-canon modèle « L »

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Avant et pendant la Première Guerre mondiale, la plupart des nations adoptèrent des pistolets lance-fusées et de très nombreux modèles furent construits, que ce soit pour l’armée de terre, l’aviation ou la marine. Mais l’Allemagne et le Japon semblent être les seuls à avoir conçu et utilisé des pistolets signaleurs multicanonnés.

Cet exemplaire, fabriqué en 1941 par la firme Heinrich Krieghoff à Suhl (Allemagne), dispose de leviers en bronze et présente une finition soignée correspondant aux standards d'avant-guerre.

Cet exemplaire, fabriqué en 1941 par la firme Heinrich Krieghoff à Suhl (Allemagne), dispose de leviers en bronze et présente une finition soignée correspondant aux standards d’avant-guerre (Gazette des Armes N°538).

Cet exemplaire, produit en 1943 par la firme Gustav Bittner à Weipert (Tchécoslovaquie) reçoit une anodisation mate et quelques traces d'usinage sont visibles, mais sa fabrication n'en conserve pas moins un haut niveau de qualité (Gazette des Armes N°512).

Cet exemplaire, produit en 1943 par la firme Gustav Bittner à Weipert (Tchécoslovaquie), reçoit une anodisation mate et quelques traces d’usinage sont visibles, mais sa fabrication n’en conserve pas moins un haut niveau de qualité (Gazette des Armes N°512).

On constate certaines différences entre ces trois modèles pourtant issus du même fabricant (code fzs), notamment au niveau des leviers du sélecteur de tir. De gauche à droite : "L.N." non daté ; "Fl." 1942 et "F1" 1943.

On constate certaines différences entre ces trois modèles pourtant issus du même fabricant (code fzs), notamment au niveau des leviers du sélecteur de tir. De gauche à droite : « L.N. » non daté ; « Fl. » 1942 et « F1 » 1943.

L’avantage de ce type de matériel est évident, puisque puisque la possibilité d’envoyer plusieurs fusées simultanément augmente considérablement le nombre de combinaisons codées.

Les pistolets signaleurs allemands modèle « L » ont fait l'objet d'une publication sur 4 pages dans le magazine Action Guns N°75 (avril 1985).

Les pistolets signaleurs allemands modèle « L » ont fait l’objet d’une publication sur 4 pages
dans le magazine Action Guns N°75 (avril 1985).

Les pistolets lance-fusées réglementaires français en 1914-1918

Les principaux modèles réglementaires français de la Grande Guerre, accompagnés par l'étui portefeuille en cuir officiellement dénommé "étui ceinturon de la cavalerie modèle 1918" et par divers insignes portés sur la manche gauche par les signaleurs et transmetteurs.

Les principaux modèles réglementaires français de troupe de la Grande Guerre, accompagnés par l’étui portefeuille en cuir officiellement dénommé « étui ceinturon de la cavalerie modèle 1918 » et par divers insignes portés sur la manche gauche par les signaleurs et transmetteurs.

La Grande Guerre est le théâtre d’une multitude d’innovations issues des formidables progrès technologiques accomplis en ce début de XXème siècle. Les pistolets de signalisation, apparus à la fin du siècle précédent, occupent dans cette panoplie une place importante, que ce soit pour éclairer le terrain lors des attaques nocturnes ou pour transmettre à distance des signaux codés.

Le très beau pistolet expérimental St-Etienne modèle 1898, construit sur la base de notre revolver réglementaire modèle 1892, n'avait pas réussi à convaincre les militaires de la Commission d'Expérience de 1905.

Le très beau pistolet expérimental St-Etienne modèle 1898, construit sur la base de notre revolver réglementaire modèle 1892, n’avait pas réussi à convaincre les militaires de la Commission d’Expériences de 1905.

C’est finalement un pistolet de fabrication rustique et peu onéreuse, copié sur les modèles déjà existants, qui sera adopté et produit à la hâte au moment des hostilités. Ce pistolet signaleur à canon court (Gazette des Armes N°485) présente l’avantage d’être robuste en raison de son extrême simplicité et sa fabrication en bronze le met à l’abri de la corrosion.

C’est finalement un pistolet de fabrication rustique et peu onéreuse, copié sur les modèles déjà existants, qui sera adopté et produit à la hâte au moment des hostilités. Ce pistolet signaleur à canon court (Gazette des Armes N°485) présente l’avantage d’être robuste en raison de son extrême simplicité et sa fabrication en bronze le met à l’abri de la corrosion.

Il sera remplacé par le « modèle 1917 », un pistolet de conception semblable mais doté d’un canon long de 180 mm, en acier, permettant d’accroître la portée des artifices.

Il sera remplacé en 1917 par le « modèle 1917 » (Gazette des Armes N°509) , un pistolet de conception semblable mais doté d’un canon long de 180 mm, en acier, permettant d’accroître la portée des artifices.

Le « modèle 1918 », développé durant la dernière année de guerre, ne présente guère d’innovations, si ce n’est la présence d’un busc proéminant dans la partie haute de la poignée, destiné à mieux assurer la prise en main au moment du tir.

Le « modèle 1918 » (Gazette des Armes N°510) , développé durant la dernière année de guerre, ne présente guère d’innovations, si ce n’est la présence d’un busc proéminent dans la partie haute de la poignée, destiné à mieux assurer la prise en main au moment du tir.

Une version en calibre 35 mm sera développée en 1916 pour un usage spécifique dans l'aviation. Ce pistolet se distingue par la présence d'un extracteur manuel coulissant sur le côté gauche du canon.

Une version en calibre 35 mm sera développée en 1916 pour un usage spécifique dans l’aviation (Gazette des Armes N°525) . Ce modèle se distingue par la présence d’un extracteur manuel coulissant sur le côté gauche du canon.

L'année 1917 voit également l'apparition d'un pistolet signaleur réalisé en aluminium, destiné à équiper les aéroplanes. Il est fabriqué à St-Etienne par la maison Chobert et dispose d'un extracteur automatique. Les américains vont adopter en 1918 une copie conforme de ce pistolet pour équiper leurs aviateurs mais la fin de la guerre mettra un terme à ce projet.

L’année 1917 voit l’apparition d’un pistolet signaleur étonnamment moderne, réalisé en aluminium, destiné à équiper les aéroplanes (Gazette des Armes N°499) . Il est fabriqué à St-Etienne par la maison Chobert et dispose d’un extracteur automatique. Les américains vont réaliser en 1918 une copie conforme de ce pistolet pour équiper leurs aviateurs, mais la fin de la guerre mettra un terme à leur projet.

Une version de calibre 35 mm plus aboutie, mais également plus lourde, sera adoptée par l'aviation sous la dénomination "Modèle 1918". Ce pistolet, qui est produit à St-Etienne par la firme Grivolat Gerest fils et Cie, ne sera diffusé qu'en un petit nombre d'exemplaires en raison de la fin des hostilités.

Une version en calibre 35 mm du Modèle 1917 de troupe, plus aboutie mais également plus lourde, sera adoptée par l’aviation sous la dénomination « Modèle 1918 » (Gazette des Armes N°500) . Ce pistolet, qui est produit à St-Etienne par la firme Grivolat Gerest fils et Cie, ne sera diffusé qu’en un petit nombre d’exemplaires en raison de la fin des hostilités.

Une version en calibre 35 mm du Modèle 1918 de troupe sera également étudiée, mais elle restera au stade expérimental. L'exemplaire présenté ici porte le numéro 2, sans aucune indication du fabricant.

Une version en calibre 35 mm du Modèle 1918 de troupe sera également étudiée, mais elle restera au stade expérimental (Gazette des Armes N°491). L’exemplaire présenté ici porte le numéro 2, sans aucune indication du fabricant.

Les pistolets lance-fusées français de 14-18 ont fait l'objet d'une présentation sur quatre pages dans le magazine Gazette des Armes n°139 (mars 1985).

Les pistolets lance-fusées français de 14-18 ont fait l’objet d’une publication sur 8 pages dans le magazine Gazette des Armes n°139 (mars 1985).

Les pistolets signaleurs français de 14-18 (2ème partie)

Petite collection de pistolets lance-fusées réglementaires en bronze à canon court.

Petite collection de pistolets lance-fusées réglementaires en bronze à canon court.

Lorsqu’éclate la Première Guerre mondiale, presque toutes les nations ont adopté le calibre 4 (environ 26,7 mm) – 1 pouce dans les pays anglo-saxons – pour leurs pistolets de signalisation. Si la France a elle-aussi adopté le calibre 4, elle se distingue par des cartouches différentes, munies d’une gorge associée à un bourrelet étroit, au lieu d’un bourrelet large. Les cartouches françaises peuvent être chambrées dans les pistolets prévus pour un bourrelet large, mais l’inverse n’est pas vrai : les pistolets signaleurs français peuvent uniquement chambrer les cartouches françaises, dites de « calibre 25 mm ».

Afin de faciliter l'approvisionnement en cartouches de leur corps expéditionnaire, les américains adoptent, en août 1918, un modèle dénommé Very Mark IV qui est une copie du pistolet signaleur français de calibre 25 mm.

Afin de faciliter l’approvisionnement en cartouches de leur corps expéditionnaire, les américains adoptent, en août 1918, un modèle dénommé Very Mark IV (Gazette des Armes N°493) qui est une copie conforme du pistolet signaleur français de calibre 25 mm. Il se démarque par ses plaquettes de crosse rainurées verticalement.

Les pistolets signaleurs français de 14-18 (2ème partie) ont fait l'objet d'une publication sur 4 pages dans le magazine Action Guns N°52 (avril 1983).

Les pistolets signaleurs français de 14-18 (2ème partie) ont fait l’objet d’une publication
sur 4 pages dans le magazine Action Guns N°52 (avril 1983).

Les pistolets signaleurs français de 14-18 (1ère partie)

Ces trois pistolets lance-fusées réglementaires français à canon court diffèrent par des détails de forme et de dimensions.

Ces trois pistolets lance-fusées réglementaires français à canon court diffèrent par des détails de forme et de dimensions.

Le projet d’adoption d’un pistolet signaleur est à l’étude en France bien avant que n’éclate la Première Guerre mondiale. Un pistolet lance-fusées est déjà employé, depuis le 1er juin 1891, par le service de télégraphie militaire. Dénommé Very, du nom de son inventeur américain, ce pistolet est fourni par la maison Ruggieri à Paris.

Le pistolet de signalisation de calibre 25 mm fabriqué par la maison parisienne Ruggieri est employé depuis le 1er juin 1891 par le service de télégraphie militaire.

Le pistolet de signalisation de calibre 25 mm fabriqué par la maison parisienne Ruggieri est employé depuis le 1er juin 1891 par le service de télégraphie militaire (Gazette des Armes N°513).

Les pistolets signaleurs français de 14-18 (1ère partie) ont fait l'objet d'une publication sur 5 pages dans le magazine Action Guns N°51 (mars 1983).

Les pistolets signaleurs français de 14-18 (1ère partie) ont fait l’objet d’une publication
sur 5 pages dans le magazine Action Guns N°51 (mars 1983).