La collection des outils dérivés des armes à feu

Pistolet signaleur réglementaire français modèle 14-18 à canon court, fabriqué par la Société Chouvet à St Etienne. Les exemplaires produits par ce fabricant se démarquent par leur poignée fortement courbée et par la présence sur la carcasse d’un percuteur flottant, le chien faisant simplement office de marteau.

Pistolet signaleur réglementaire français modèle 14-18 à canon court, fabriqué par la Société Chouvet à St Etienne. Les exemplaires produits par ce fabricant se démarquent par leur poignée plus fortement recourbée et par la présence sur la carcasse d’un percuteur flottant, le chien faisant simplement office de marteau.

Voici une vidéo atypique, où l’on parle de pistolet lance-fusées, de pistolet allumeur de cordon Bickford, de pistolet d’abattage et de pistolet à clous. Autant dire que c’est du grand n’importe quoi !

Pistolet d’abattage à broche perforante « LE MATADOR » type 2bis, fabriqué dans les années 1950 par la société française Termet, dont les premiers modèles ont été brevetés en 1930. Sa longueur est de 30 cm, pour un poids à vide de 2,500 kg.

Pistolet d’abattage à broche perforante « LE MATADOR » type 2bis, fabriqué dans les années 1950 par la société française Termet, dont les premiers modèles ont été brevetés en 1930. Sa longueur est de 30 cm, pour un poids à vide de 2,500 kg.

Les poilus ont utilisé dans les tranchées des pistolets lance-fusées pour donner l’alerte et éclairer le terrain, afin de déjouer une attaque nocturne. Encore n’était-ce là qu’une des multiples utilisations de ces engins insolites. Les pistolets d’abattage ont remplacé les merlins, dans le but d’occire les bovins de façon plus sûre. Quant aux pistolets à clous, qui permettent de planter instantanément un rivet dans un mur en béton ou une paroi en acier, ils ont été avantageusement employés sur les grands chantiers pour remplacer la perceuse et le marteau.
De là à les collectionner, il faut être fou ou du moins bien allumé…

Pistolet de scellement Auto-Bélier modèle A, fabriqué dans les années 1960 par la société française S.A.S.S.E. (Société d’Appareils de Scellement de Saint-Etienne). Sa longueur est de 29 cm, pour un poids à vide de 2,800 kg.

Pistolet de scellement Auto-Bélier SD modèle A, fabriqué dans les années 1960 par la société française S.A.S.S.E. (Société d’Appareils de Scellement de Saint-Etienne). Il s’agit en réalité d’un gros revolver à 8 coups, d’une longueur totale de 29 cm pour un poids à vide de… 2,800 kg !

 

VIDEO :

 

BONUS :

Pour rester dans le domaine des objets dérivés des armes à feu, nous pouvons également évoquer les pistolets extincteurs. En voici deux exemples, représentatifs de cette catégorie bien particulière.
Le premier est anglais. Il fonctionne en simple action et se recharge au moyen d’une cartouche remplie de poudre qui vient se fixer à baïonnette sur le rempart. Cette cartouche à percussion centrale est semblable à une grosse cartouche de chasse qui aurait un diamètre de 5 cm !

La firme anglaise Antifyre Limited a produit, dans les années 1930, un pistolet extincteur à poudre, fabriqué en tôle d’acier emboutie et rivetée, qui a été diffusée dans plusieurs pays à travers le monde.

La firme anglaise Antifyre Limited a produit, dans les années 1930, un pistolet extincteur à poudre, fabriqué en tôle d’acier emboutie et rivetée, qui a été diffusée dans plusieurs pays à travers le monde.

Le second est français. Il n’est pas pyrotechnique. Sa détente commande un mécanisme de renvoi permettant de briser l’extrémité d’une ampoule en verre remplie de bromure de méthyle. Ce gaz était certes efficace pour éteindre un feu, mais également très dangereux pour les utilisateurs, ce qui a entraîné son interdiction à compter du 1er janvier 1961. La ressemblance avec une arme à feu est renforcée par la présence d’un étui en cuir qui permettait aux pompiers de le porter à la ceinture.

La maison française Néant-Feu a fabriqué, à compter des années 1940, un pistolet extincteur au bromure de méthyle qui a été successivement construit en bakélite, en aluminium et en tôle d’acier.

La maison française Néant-Feu a fabriqué, à compter des années 1940, un pistolet extincteur au bromure de méthyle qui a été successivement construit en bakélite, en aluminium et en tôle d’acier.

 

Impossible de ne pas évoquer également les pistolets lance-amarres, dont la présence était obligatoire à bord des navires. Ces outils, dont l’inventeur et principal fabricant était l’anglais William Schermuly, sont pour la plupart directement dérivés des pistolets lance-fusées. Ils permettant le lancement de roquettes autopropulsées qui atteignent 300 yards (275 m) de distance. Cependant, il a également été employé dans la marine des modèles lance-roquettes plus spécifiques (de type bazooka), de même que des dispositifs permettant de transformer des fusils en lance-amarres.

Il existe une très grande variété de pistolets lance-amarres Schermuly, qui diffèrent notamment par la taille de leur tube, lequel peut être de 32, 42 ou 52 mm de diamètre intérieur.

Il existe une très grande variété de pistolets lance-amarres Schermuly, qui diffèrent notamment par la taille de leur tube, lequel peut être de 32, 42 ou 52 mm de diamètre intérieur.

 

N’oublions pas non plus ces « outils » populaires que sont les pièges à feu à percussion, qui figuraient au catalogue de la Manufacture d’Armes et de Cycles de St Etienne sous le nom de « pistolets à taupes ». Ils ont été d’un usage courant à la fin du XIXème siècle et au tout début du XXème. Leur fabrication en bronze et leur finition rustique en font des objets décoratifs pouvant intéresser aussi bien les amateurs d’armes que les collectionneurs d’outils anciens.

Petite collection de pistolets à taupes en bronze, de calibre 8 et 10 mm. Celui qui figure à droite se démarque par son marquage « ISABEY F. Breveté » et par le fait que son mécanisme intègre toutes les commandes nécessaires pour l'actionner, contrairement aux autres modèles qui disposent d'une goupille de sûreté et d'une barrette de déclenchement séparées.

Petite collection de pistolets à taupes en bronze, de calibre 8 et 10 mm. Celui qui figure à droite se démarque par son marquage « ISABEY F. Breveté » et par le fait que son mécanisme intègre toutes les commandes nécessaires pour l’actionner, contrairement aux autres modèles qui disposent d’une goupille de sûreté et d’une barrette de déclenchement séparées.

 

En s’éloignant encore plus radicalement des armes à feu, nous pouvons citer les pistolets de vétérinaire qui sont utilisés, par exemple, pour injecter des vaccins.

Voici deux anciens pistolets utilisés pour injecter des anabolisants (hormones de croissance) aux bovins. Celui du haut est un pistolet Distrivet, qui utilise un chargeur vertical de dix doses tandis que l’autre est un revolver RalOgun, qui se charge au moyen d’un barillet contenant vingt-quatre doses de produit.

Voici deux anciens pistolets utilisés pour injecter des anabolisants (hormones de croissance) aux bovins. Celui du haut est un pistolet Distrivet, qui utilise un chargeur vertical de dix doses tandis que l’autre est un revolver RalOgun, qui se charge au moyen d’un barillet contenant vingt-quatre doses de produit.

 

Un modèle de pistolet lance-fusées différent est présenté chaque mois dans la Gazette des Armes depuis que ce magazine a adopté sa nouvelle formule, autrement dit depuis le n° 485 (avril 2016).

Un modèle de pistolet lance-fusées différent est présenté chaque mois dans la Gazette des Armes depuis que ce magazine a adopté sa nouvelle formule, autrement dit depuis le n° 485 (avril 2016).

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11 commentaires sur “La collection des outils dérivés des armes à feu

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  1. Bonjour Michel Bottreau, je ne viens pas parler arme mais outil !
    Par recoupement web, j’atterris sur la page de votre très bon site. Merci pour votre vidéo (et le reste aussi) qui m’a permis de découvrir davantage l’étonnant auto-bélier de SASSE, je me suis dit que la solution « magique » du moindre effort était peut-être là plutôt que de s’embêter à faire des trous au perforateur.
    Mais n’ayant jamais eu l’occasion d’essayer ce genre d’outil « vintage » à percussion, avant d’investir ou jeter ma tirelire par la fenêtre, je cherche des avis.
    Il me tape un peu dans l’œil, (car il me rappelle un énorme pistolet en plastique que j’avais eu à Noël dans les années 70, sans commune mesure, je sais…)
    Bref, avez-vous eu l’occasion d’essayer votre « auto-bélier » dans le béton, le bois et l’acier ?
    Celui que vous présentez ressemble fortement à l’un des deux en vente sur Naturabuy à 95€ (très bien renseigné), l’autre est à 80€ avec deux barillets.
    Par ailleurs, je vais me faire livrer un joli monocoup SASSE avec une multitude de cartouches et pointes assorties, le tout pour 40€… en prévision du 8 coups, si l’efficacité est au rendez-vous.
    Néanmoins comme vous dites : « De là à les collectionner, il faut être fou ou du moins bien allumé… » (un peu des deux, Mon Général !)
    Merci pour votre réponse, tout ce que vous pourrez d’en dire m’aidera. Avec mes cordiales salutations.

    • Désolé de ne pouvoir vous venir en aide, mais je me suis intéressé aux pistolets à clous uniquement pour leur aspect d’objet de collection et je n’ai pas eu la curiosité (ni le temps) de les faire fonctionner.

  2. Bonjour

    Je suis en possession d’un pistolet de scellement Le Belier SASSE, ancien.
    Je peux vous envoyer des photos.
    Connaissez-vous quelqu’un qui serait intéressé ?
    Bien cordialement

  3. Bonjour comme toujours que du bon .
    A quand l essai du ruger mark 4 en 22 lr svp

  4. Merci pour cette petite vidéo qui sort des habitudes !!