Les revolvers réglementaires modèles 1873 de troupe et 1874 d’officier tirent la même munition. Le second se démarque radicalement du premier par son bronzage bleu-noir et les cannelures d’allègement de son barillet.
La marine française adopte, dès 1858, le revolver présenté trois ans auparavant à l’exposition internationale de Paris par l’armurier français Eugène Lefaucheux. C’est un modèle à 6 coups, qui tire en simple action une cartouche à broche de calibre 11 mm chargée à la poudre noire. Pendant ce temps, l’armée de terre conserve son pistolet à un coup modèle 1822 T bis, dont la balle de 17 mm doit être introduite par la bouche. Une arme dont la conception, au mode de mise à feu près, remonte au temps des guerres napoléoniennes.
Douze années s’écouleront et la défaite de 1870 surviendra avant que les instances militaires ne se décident à doter nos soldats d’une arme de poing à répétition. C’est le revolver réalisé par les armuriers Chamelot et Delvigne, qui chambre une cartouche de calibre 11 mm à percussion centrale et bénéficie d’une platine sélective, offrant le choix entre la simple et la double action, qui est adopté. Le modèle 1873, en acier poli, armera la troupe tandis que le modèle 1874, sa version en acier bronzé avec un barillet allégé, sera attribué aux officiers.
Le banc d’essai du revolver St Etienne modèle 1873 a été publié sur 6 pages
dans le magazine Action Guns n°218 (février 1999)
Bonjour Michel. Est il vrai que pendant la seconde guerre mondiale, des résistants auraient utilisé des cartouches chambrées en 45 ACP dans cette arme ? Pour ma part, je suis très septique..Cordialement.
Oui, c’est vrai. C’est d’ailleurs pourquoi il faut être très vigilant quand on achète un revolver réglementaire modèle 1873 et bien vérifier que la cartouche de .45 ACP ne chambre pas, sinon l’arme perd une grande partie de sa valeur. Il n’est pas vraiment rare en effet d’en trouver dont les chambres ont été agrandies. Apparemment le barillet tenait le coup. Mais j’avoue ne pas avoir essayé et je ne recommande pas de le faire !
Merci Michel. Un tireur de mon club veux en vendre un, hérité de son père .Je n’ai pas encore vu cette arme mais je vérifierais, comme vous le dites ,le diamètre des chambres du barillet avec une cartouche de 45 ACP…..Le prix est de 600 euros. Pensez vous que cela soit correct ? Je n’ai aucune idée de la valeur à laquelle peut se monnayer le revolver règlementaire 1873.Merci.Cordialement.
En excellent état, c’est plutôt aux alentours de 1000 €, voire un peu plus. Il ne doit pas y avoir de piqûres, il ne doit pas avoir été fortement repoli (marquages et poinçons bien vifs, angles vifs et non arrondis), toutes les pièces doivent être au même numéro (il est très facile à démonter sans outil) et le quadrillage en pointes de diamants des plaquettes de crosse doit être bien vif.
Merci Miche pour ces précieux conseils. Cordialement.
Pardon, mon doigt a glissé pour le L de votre prénom….A bientôt Michel.